As-tu déjà été sujet.te à des faveurs sexuelles en échange d’un service ou un objet?
As-tu déjà remarqué une situation de PSEA en cours ? N’hésite pas.
As-tu déjà vu un de vos collègues recevoir une faveur sexuelle d’un bénéficiaire?
Aide les autres à se renseigner sur les
procédures sans risques de signalement.
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Les individus dans le besoin sont vulnérables et dans la plupart des cas, désespérés. Certains profitent de ces situations de détresse et d’incertitude pour abuser et exploiter la faiblesse des plus démunis. L’abus de pouvoir et l’exploitation sexuelle ne sont pas des phénomènes rares dans les missions humanitaires, où les gens sont souvent en situation d’extrême précarité. Même les cas rares et isolés sont inacceptables du fait que de telles pratiques corrompent le tissu social de notre société et la dignité des individus.
Les six principes fondamentaux de la Prévention contre l’Exploitation et l’Abus (PSEA)
sont les résultats de la préoccupation du Comité permanent Interorganisations (IASC), qui concentre tous ses efforts pour empêcher de telles pratiques de la part du personnel humanitaire.
Tous les organes des Nations Unies (tels que le HCR, l’OIM, le PNUD, l’UNICEF, le PAM, la FAO, l’OMS, ONU-HABITAT et OCHA) sont représentés au sein de l’IASC. Chacune des organisations citées ci-dessus, ainsi que 78 organisations humanitaires telles que NRC, RC, JRS, CARITAS, MSF, IRC, HIAS, et d’autres, ont accepté de suivre ces principes dans leurs missions. Cet engagement établit les conditions pour créer et maintenir activement des filières pour reporter des incidents, tout en développant des mécanismes de signalement accessibles et centrés sur la victime.
Cliquez ici pour lire les principes
Si tu as déjà été sujet.te à des faveurs sexuelles en échange d’un service ou de quelque chose, tels que des médicaments, numéro de téléphone, etc..
Signale-le
Si tu remarques une situation de SEA en cours, n’hésite pas.
Empêche-le
Si tu vois un collègue obtenir des faveurs sexuelles d’un bénéficiaire.
Arrête-le
Règles concernant la conduite sexuelle des travailleurs humanitaires
Les travailleurs humanitaires peuvent être sanctionnés, voire renvoyés, s’ils ont des comportements sexuels inappropriés. Voici les règles auxquelles ils doivent se conformer :
- Les travailleurs humanitaires ne sont pas autorisés à avoir des relations sexuelles avec des personnes âgées de moins de 18 ans, même si cette pratique est légale dans leur pays. Déclarer ne pas avoir eu connaissance de l’âge réel de la personne n’est pas une excuse recevable.
- Les travailleurs humanitaires ne sont pas autorisés à demander des faveurs sexuelles en échange d’une somme d’argent, d’un emploi, de biens ou de services, y compris lorsque ceux-ci sont destinés à aider des personnes dans le besoin. En aucun cas ils ne peuvent faire des promesses afin d’obliger des personnes à accepter un comportement humiliant ou exploitant. Ceci comprend la rémunération, ou l’offre de rémunération, pour des services sexuels d’une prostituée.
- Les travailleurs humanitaires exercent une influence dans la répartition des ressources matérielles, financières et des services. Ils sont donc en position de pouvoir vis-à-vis des personnes qui ont besoin d’aide. Pour cette raison, les organisations humanitaires déconseillent fortement à leurs employés et affiliés d’avoir des relations intimes avec une personne affectée par une situation d’urgence humanitaire. Ce type de relation entame la crédibilité et l’intégrité des actions humanitaires.
- Lorsqu’un travailleur humanitaire soupçonne que quelqu’un de son organisme ou d’un autre, enfreint les règles humanitaires concernant la conduite sexuelle, il doit le signaler, en suivant la procédure établie par son agence.
- Les travailleurs humanitaires sont tenus de mettre en place et de maintenir un environnement de travail propre à prévenir tout comportement sexuel inacceptable. Ils doivent encourager toute personne impliquée dans la réponse humanitaire à suivre les principes décrits dans leurs codes de conduite. Il incombe aux responsables de mettre en place des dispositifs visant à préserver cet environnement et d’assurer leur fonctionnement.
Télécharger les principes du Comité Permanent Inter-organisations (CPI) sur l’exploitation et les abus sexuels (en langue française) : http://www.pseataskforce.org/uploads/tools/sixcoreprinciplesrelatingtosea_iasc_french.doc.
Cette version en langage clair est le fruit d’une collaboration entre le Groupe de travail du CPI sur la responsabilité envers les populations touchées et la protection contre l’exploitation et les abus sexuels, et Translators without Borders.
Vous pouvez aller en informer le point de référence de « Prévention d’abus et d’exploitation sexuelle » de votre camp ou votre centre d’accueil. Si cela n’est pas possible, dirigez-vous directement vers le responsable de votre agresseur. Si vous êtes victime ou témoin, votre témoignage compte ! L’anonymat doit être respecté, tout en préservant l’intérêt de la victime. De plus, n’oubliez pas qu’aucune mesure ne peut être prise sans le consentement de la victime. Signaler de telles actions est sans danger, éthique et cela réduit et décourage les agresseurs, tout en évitant aux futures victimes d’être exploitées.
Cette campagne a été réalisée avec le soutien du Fonds de sensibilisation et de communication interagences PSEA. Le soutien à la production de ce site internet ne constitue pas une approbation du contenu, qui reflète uniquement le point de vue des auteurs.
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